Interview de Anatole Bonnet : Quand la scène devient un média  - Croiser musique live et communication événementielle

Anatole, pouvez-vous nous parler de la façon dont votre expérience en tant que DJ a influencé votre approche de la communication événementielle ?

Mon parcours de DJ m’a permis de vivre l’événementiel « de l’intérieur ». Être derrière les platines, c’est apprendre à lire une foule, ressentir une ambiance, ajuster une performance en temps réel. Cela m’a appris l’importance de l’émotion, du rythme, et du storytelling dans chaque événement. Aujourd’hui, dans la communication événementielle, je garde cette approche sensorielle et immersive : chaque action doit créer une expérience mémorable. Je conçois les événements comme une narration vivante, où la technique et la stratégie doivent servir l’émotion et l’impact.

Comment avez-vous commencé à intégrer la musique live et les performances artistiques dans les événements dont vous vous occupez, et quels ont été les résultats les plus marquants ?

Personnellement, je n’intègre pas de performances live type musiciens ou performers artistiques dans mes événements, mais je travaille en profondeur avec eux et sur la programmation choisi sur la scénarisation technique des shows, en synchronisant lumières, effets spéciaux et son. Très tôt, j’ai cherché à créer une vraie cohérence visuelle et sonore, que ce soit sur un mariage, une soirée d’entreprise ou sur d'autres types d'événements. Un des résultats les plus marquants a été lors d’un événement d'un de nos clients dans un lieu complètement brut où nous avons utilisé un écran LED, et une programmation lumière entièrement timecodée pour l'entrée des DJ's en tête d'affiche : l’ensemble a véritablement changé la perception de la soirée et donné une dimension presque immersive à la prestation.

Quels défis spécifiques avez-vous rencontrés en combinant vos compétences artistiques avec votre travail de communication dans le domaine de l'événementiel ?

Le principal défi est de faire comprendre la valeur ajoutée de la technique événementielle dans une stratégie de communication. Beaucoup de clients ou d’agences voient encore la technique comme un simple support logistique. Mon travail consiste à démontrer que le choix du matériel, la scénographie, le rendu lumière ou encore la qualité du son sont des vecteurs d’émotion et d’image de marque. Il faut aussi adapter le vocabulaire technique pour être compris, tout en conservant une vision exigeante sur la qualité du rendu.

Selon vous, quelles sont les clés pour réussir l'intégration de la musique et des performances artistiques dans un événement, quel que soit son envergure ?

Tout repose sur l’anticipation et la cohérence technique. Il faut bien connaître l’espace, le public cible, les contraintes sonores et visuelles. L’intégration réussie de la musique passe par un bon calage du système son, une programmation lumière adaptée et une fluidité entre les différents temps forts. Que ce soit pour 50 ou 500 personnes, c’est la précision de l’installation et le respect du tempo général de l’événement qui feront la différence.

Pouvez-vous partager une anecdote particulièrement mémorable où une performance artistique a transformé l'ambiance d'un événement que vous avez organisé ?

Pour être honnête, il n’y a pas un événement précis que je mettrais en avant… mais plutôt une fierté récurrente que je ressens à chaque fois qu’un projet passe du plan à la réalité. Chez Valcom Event, on travaille énormément en amont avec les clients pour bien cerner leurs attentes, puis on leur propose des plans 3D, des recommandations techniques, et des choix scénographiques cohérents avec leur budget, leur lieu et leur public.

Ce que j’adore, c’est ce moment où l’on voit le client découvrir la version réelle de ce qu’on avait imaginé ensemble sur ordinateur. Parfois, ce sont de petits détails – une lumière bien placée, un écran LED qui donne de la profondeur à la scène, ou un calage son qui rend une ambiance chaleureuse. Et parfois, ce sont des installations plus complexes qui prennent vie exactement comme on l’avait pensé.

C’est là que mon métier prend tout son sens : réussir à traduire une intention, un mood, une vision en une installation technique fluide et impactante. C’est cette capacité à créer de l’émotion à partir de la technique, projet après projet, qui me motive le plus.

En matière de tendances, comment voyez-vous évoluer l'intégration de la musique et des performances dans l'événementiel dans les prochaines années ?

Je pense qu’on va de plus en plus vers une fusion entre la technique et l’émotion. Le public est devenu très sensible aux ambiances bien construites, même sans s’en rendre compte. Moi-même, je suis obsédé par les détails invisibles : un changement de température de couleur au bon moment, un silence maîtrisé avant un drop, un enchaînement musical bien calé… Tout ça, ce sont des outils que je vois comme des leviers de mise en scène. Dans les prochaines années, je pense que les événements qui marqueront seront ceux capables de raconter une histoire avec du son et de la lumière, et pas seulement de diffuser de la musique.

Quel conseil donneriez-vous à quelqu'un qui cherche à enrichir ses événements grâce à la musique et aux performances artistiques, mais qui ne sait pas par où commencer ?

Je lui dirais de se faire confiance, mais aussi de s’entourer. Quand on débute, on a envie de tout faire soi-même, mais le rendu dépend souvent de petits détails techniques qu’on ne maîtrise pas encore. C’est en discutant avec des pros, en observant des installations, et en testant que j’ai compris l’impact de chaque choix. Je conseille aussi de penser ambiance avant effet : une simple lumière bien placée ou une enceinte bien orientée peut faire toute la différence. Et surtout, il faut expérimenter, rater parfois, mais garder ce plaisir d’émotion partagée – c’est ce qui fait que je continue à aimer chaque événement, petit ou grand.

Pour plus d'informations : https://www.valcom-event.com

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